lundi 23 novembre 2009

Début de chantier.

Première décision : Oiseau de la pluie deviendra Evidence IV. Pourtant ce nom avait une histoire, j'ai hésité. La femme d'Alain qui travaillait dans un hôpital au Brésil avait perdu la vue à cause d'une maladie, elle était capable de dire à Alain : "il va pleuvoir car j'entends l'oiseau de la pluie". Elle est décédée quelques années plus tard...

J'ai déjà eu 3 Evidence, j'ai envie de continuer la série.

A peine arrivé à Brest le bateau est mis en chantier. Les 2 tables à cartes sur cardan sont découpées. Elles étaient bien pratique en mer mais ce bateau est aussi ma maison, alors avoir une table pour manger, pour y recevoir des copains, c'est encore mieux. J'hésite encore un instant avant de découper l'alu, et puis c'est partit !
Je récupère la grande table, coupée en 2 pour en faire la future table à carte - version moderne ou c'est l'ordinateur qui domine... - et le panneau pour l'électronique.






Je mets aussi un évier, car Aalin utilisait une sorte de seau en plastique qu'il vidait par dessus bord : "un trou de moins dans la coque" disait-il...



Evidence III à une nouvelle place, il est mis pratiquement en face du IV, un jour Kilian s'est retourné vers moi après avoir regardé les 2 bateaux : "ce n'est pas avec ton tank qu'on gagnera des régates !!!"... Humm, c'est vrai... Mon artiste avait aimé les régates de Camaret, notre victoire sur la saison, sa photo dans la presse...






Evidence III

samedi 21 novembre 2009

Convoyage

Mes parents me déposent à la Trinité, j'embarque à bord encore quelques affaires et 2 bidons de gazole puis je vais à quai pour nettoyer un peu le pont. Quel boulot ! Je me rends compte aussi qu'avec son bout dehors on est à 16m de long, que le bateau ne se "gare" pas n'importe où.
Je passe ma seconde nuit à bord, j'y suis bien. J'appréhende à peine le convoyage, j'espère qu'il n'y aura pas de mauvaises surprises.
Le matin j'appareille du quai, je manœuvre assez bien malgré un fort courant, le bateau est assez facile malgré sa taille.
Je mets les voiles jusqu'à Bénodet. Je n'ai navigué qu'au radar. Grisaille permanente et mon gps portable qui ne reçoit pas les satellites à travers le pont en alu. Comment n'y ai-je pas pensé avant. Si j'avais pris des piles au lieu de me contenter du chargeur 12V j'aurai pu le mettre dehors !
Je passe la nuit sur une bouée dans l'Odet. Loin du port pour ne pas payer...
Le lendemain c'est encore de la grisaille, je sors au radar, mais devant Penmarch le soleil pointe son nez. Le vent souffle mais je trouve que le bateau n'avance pas vite, j'aurai l’explication lors d'une plongée à Camaret.




vendredi 13 novembre 2009

Préparations

Dès mon premier week-end de disponible je descends à La Trinité sur mer pour aller à bord de Oiseau de la pluie. J'ai des affaires à mettre à bord en vue du convoyage vers Brest, je veux aussi commencer à ranger certaines choses, comprendre le "mode d'emploi" du bateau.

Kilian est avec moi. Il découvre la bateau : "papa, tu n'as pas acheté ça ?", "beinh... si..." Je prends une claque au moral, je comprends que c'est aussi sa 2ème maison. Je viens de vendre un bateau tout neuf pour ce qui est encore une épave, verte, puante, aux peintures défraîchies...
Un coup d'eau de mer sur le pont ne suffira pas à ôter l'odeur, il va falloir en faire plus, plus tard. Nous passons la nuit à bord.


Nous rentrons sur le First, Jean-Luc et Amélia ont accepté de me le laisser une semaine le temps de transférer mes affaires. Le First... presque neuf... Ai-je bien fait ???